Tests hi-fi

B&W 801 D4 et Wilson Audio Sasha DAW : découverte de deux enceintes d’exception

 

Ce mois-ci, nous partons à la découverte de deux enceintes exceptionnelles. La première est l’enceinte la plus avancée d’une marque anglaise bien connue, il s’agit du modèle 801 de Bowers & Wilkins. La seconde est l’une des premières enceintes au catalogue d’une marque résolument tournée vers la quête de la perfection, il s’agit du modèle Sasha DAW du fabricant américain Wilson Audio.

Nous avons le plaisir de les avoir toutes les deux disponibles à l’écoute dans nos auditoriums de Bordeaux, nous en profitons pour vous faire découvrir en image et en ressenti le potentiel de ces deux enceintes d’exception.

 

 

 

 

B&W 801D4, la résurrection d’un modèle légendaire.

En septembre dernier, la légendaire série 800 Diamond bénéficiait d’une mise à jour, la 4ème de sa longue existence. Pour le vaisseau-amiral de la gamme, Bowers & Wilkins a eu le plaisir de réintroduire un nom emblématique à son catalogue avec la 801 D4.

Les premiers ressentis d’écoute ont vraiment été prometteurs. Tout de suite, dès les premiers instants, nous avons senti une telle aisance, une telle facilité, mais tout de même une certaine dureté, due au rodage des enceintes. Voilà maintenant plusieurs mois que nous les avons dans notre grand auditorium de Bordeaux, et elles sont maintenant totalement libérées, pour notre plus grand plaisir.

Nous les avons associées avec des appareils de plusieurs marques : Michi, Naim, Dan D’Agostino, Audio Research mais c’est avec le préampli à tubes McIntosh C2700 et les blocs mono McIntosh MC1.25KW que nous avons pris le plus de plaisir.

 

 

L’écoute

 

 

 

Nous commençons l’écoute par le titre éponyme Baltimore de Nina Simone. Dans ce morceau aux accents Reggae, nous sommes de suite frappés par l’assise et la maîtrise dans le grave des enceintes. La belle ligne de basse est palpable, et la sublime voix de Nina est magnifiée.

 

 

 

Rapidement, nous passons au titre de Jazz Answers To Be Found du groupe Oakwood Station. Dès les premières notes, le piano à une belle présence, très aérien et spatial. La batterie n’est pas en reste, avec un magnifique touché de cymbale. La précision est chirurgicale, avec une localisation très nette du jeu du batteur. Les timbres sont justes, la scène sonore est lisible, c’est très agréable.

 

 

 

L’envie nous prend d’écouter la magnifique voix de Sœur Marie Keyrouz sur son album méditation d’orient. Sur le titre Abu dqushto, les attaques de corde sont extrêmement réalistes, et la voix de la sœur qui apparaît vers le milieu du morceau nous saisit de sa beauté. On devine une prise de son dans une pièce avec une reverb naturelle, sûrement dans une église, la prise de son est superbe. Nous sommes envoûtés par la justesse de restitution de la voix et de la lisibilité sur les différents instruments.

 

 

 

Nous terminons cette session d’écoute par le dernier album de l’artiste africain Abdullah Ibrahim, intitulé Solotude. Il s’agit d’un album enregistré avec un seul instrument, qu’il maîtrise à la perfection, le piano. Juge de paix d’un système hifi, le piano est un instrument complexe à reproduire de manière réaliste. Aucun problème pour le nôtre, le piano est retranscrit de superbe manière. Les timbres sont justes, les attaques franches, on distingue aisément le jeu du pianiste sur son instrument de prédilection. Les morceaux s’enchaînent et nous envoûtent, et voilà qui conclue de belle manière cette première session d’écoute. Bien alimentés, les 801D4 dégagent une magnifique présence, avec une vivacité remarquable, et une précision chirurgicale.

 

 

 

 

Wilson Audio Sasha DAW, le passé et l’avenir.

Quand la 801D4 faisait hommage au modèle original 801, la Sasha DAW elle aussi porte dans son nom un bel hommage, plus personnel celui-ci. Dave Wilson, de son nom complet Dave Andrew Wilson, nous a quittés au printemps 2018, à l’âge de 73 ans. Daryl Wilson, son fils, a repris le flambeau et a ainsi voulu créer la Sasha Dave Andrew Wilson (DAW) en hommage à l’œuvre de son père. Mais il a également souhaité y apporter un regard neuf et l’emmener encore plus loin, grâce aux avancées technologiques de la marque.

Pour cette session d’écoute, nous gardons les mêmes électroniques qu’avec les 801 D4, à savoir le préampli à tubes McIntosh C2700 et les blocs mono McIntosh MC1.25KW, même si les Sasha DAW sont moins gourmandes et difficiles à alimenter que les 801. Au loisir, une association avec des électroniques Audio Research ou Dan D’Agostino est tout à fait merveilleuse.

 

 

L’écoute

 

 

 

Nous commençons cette seconde session d’écoute par le titre éponyme Maiden Voyage de Herbie Hancock. Instantanément, nous sommes frappés par la véracité de l’image scénique. Le piano est magnifique, on ressent le jeu de batterie comme si elle était dans la pièce, tous les musiciens sont visualisables de manière holographique. Les différents solos s’enchaînent avec fluidité et tous les instruments sont bien localisables. L’écoute se fait à volume réaliste et il n’y a nul besoin de monter le volume pour avoir la scène devant ses yeux.

 

 

 

Sur le titre Again de Ryo Kawasaki, le virtuose japonais apparaît devant nous avec sa guitare et les notes s’envolent et nous enveloppent, tandis que les attaques sont franches et nettes, et nous pouvons aisément distinguer le jeu des mains qui se baladent sur la guitare. Il y a beaucoup de profondeur, avec la guitare en premier plan, et le synthétiseur tout au fond, qui ajoute un côté mystique à cette douce balade. L’émotion est palpable.

 

 

 

Sur le titre Mon cœur balance de Philipe Katerine sur son album « Mes mauvaises fréquentations », les nombreux éléments sonores sont restitués avec une extrême précision. La voix de Katerine, la batterie, le synthétiseur spatial, les cœurs féminins, les cuivres, la guitare acoustique et la basse se retrouvent dans une joyeuse communion, avec une parfaite harmonie et une visibilité exceptionnelle. On se surprend à découvrir de nouveaux éléments à chaque nouvelle écoute.

 

 

 

L’aisance est la même sur le titre funky Gimme Little Sign de Syl Johnson. Dès les premières notes, avec le roulement de batterie suivi de l’entrée de cette belle ligne de basse, on se retrouve à bouger la tête et à taper du pied au rythme de la mesure. Le message musical est retranscrit avec beaucoup de finesse, mais avec un équilibre parfait. Aucun instrument ne prend le dessus, ni la voix du chanteur américain. Tout est parfaitement en place, avec beaucoup de justesse et d’émotion.

 

 

 

Sur l’album Descendre de Terje Rypdal, nous nous intéressons au dernier titre, Speil. Dans ce morceau, au tempo lent, les instruments se succèdent sur un fond de synthétiseur aérien, et d’une batterie plutôt timide. Ici, il y a une profondeur remarquable, que nous n’avions pas remarquée sur d’autres systèmes. Vers la deuxième minute, un saxophoniste prend place, avec un magnifique solo. Nous sommes touchés en plein cœur, la restitution proposée par les Sasha DAW est d’un réalisme rare, nous sommes scotchés à notre fauteuil. Le morceau se termine en douceur, et clôture de magnifique manière notre session d’écoute. Ce qui nous impressionne toujours avec ces enceintes, c’est qu’elles sont capables de restituer une multitude de détails, avec une extrême précision, mais sans jamais sacrifier l’émotion et la beauté de la musique. Un entre-deux si difficile à maîtriser, et voici la magie de ces enceintes ultimes à taille humaine.

 

 

La bonne nouvelle, c’est que les Bowers & Wilkins 801 D4 et les Wilson Audio Sasha DAW sont à l’écoute chez Club Hifi. Vous pouvez donc dès à présent pousser la porte de notre magasin de Bordeaux ou Vendée et venir découvrir et écouter ces enceintes d’exception. N’hésitez pas à nous contacter au préalable afin que nous puissions vous préparer l’écoute dans les meilleures conditions possibles.

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